Interview de Nino Maisonneuve, chef de projet chez Nuvia

Interview de Nino Maisonneuve, chef de projet chez Nuvia

Nino Maisonneuve, ingénieur projet chez Nuvia (Vinci), partage son parcours depuis les bancs de l’EPF jusqu’au secteur stratégique et exigeant du nucléaire. Avec passion, rigueur et un attrait pour la technique, il pilote des projets complexes mêlant construction et maintenance. Stages à l’international, polyvalence et ambition l’ont conduit à exceller dans son métier. Découvrez ses conseils pour réussir dans ce domaine fascinant.

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre métier actuel ?

Je m'appelle Nino Maisonneuve, ingénieur diplômé de l'EPF promotion 2021. Aujourd'hui, je travaille comme ingénieur projet chez Nuvia, une filiale du groupe Vinci spécialisée dans le secteur du nucléaire. Nous intervenons sur les centrales nucléaires, tant dans le secteur civil avec EDF que dans le secteur militaire. Mon rôle consiste à piloter des projets de construction et de maintenance du parc nucléaire existant. Ce travail se déroule en trois phases : études, approvisionnement et travaux. En tant que chef de projet, je suis responsable de la gestion du planning, des finances, des contrats, et de la coordination entre les équipes internes et externes, tout en maintenant une relation constante avec les clients. Ce métier est passionnant car il n’y a jamais de routine et les projets sont toujours stimulants, tant d’un point de vue technique que stratégique.

Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier de chef de projet ?

Le premier point essentiel, c’est la rigueur. Chaque décision, qu’elle soit opérationnelle, financière ou technique, peut avoir des répercussions importantes sur le projet, les équipes et les parties prenantes. La rigueur est donc cruciale. Ensuite, la passion est un atout fondamental. C’est un métier exigeant où l’on peut travailler des heures conséquentes et sur des chantiers en 3x-8 ou pendant les week-ends, donc il faut être véritablement investi. Enfin, l’attrait pour la technique est indispensable, surtout dans le secteur nucléaire, qui est pluridisciplinaire et très exigeant techniquement. Il est essentiel d’avoir un bon socle technique pour comprendre les enjeux et apporter des solutions adaptées.

Pouvez-vous revenir sur votre parcours académique ?

J’ai intégré l’EPF à Montpellier en 2016, après mon bac. J’ai eu l’opportunité de réaliser un stage en Tanzanie sur une plateforme pétrolière pour un pétrolier français. Ce stage a été très formateur car j’ai pu travailler avec l’ingénieur d’exploitation et participer à des projets pratiques. Cela a renforcé mon envie de poursuivre dans ce domaine. Ensuite, j’ai intégré l’EPF à Sceaux en majeure Engineering Management. Mon dernier stage, chez Vinci Energies sur l’île de la Réunion, a marqué le début de mon aventure professionnelle chez Vinci, où j’ai travaillé sur le montage de contrats pour la direction régionale des flux logistiques des entreprises de l’Océan Indien.

Pourquoi avez-vous choisi l’EPF pour vos études ?

Je connaissais l’EPF car plusieurs élèves de mon lycée à Montpellier y étaient allés. Cela a été mon premier contact avec l’école. Ce qui m’a attiré, c’est son approche généraliste et les différentes majeures qu’elle propose. Après le bac, je savais que je voulais travailler dans des métiers techniques, mais je n’étais pas encore certain du domaine spécifique. Le côté généraliste de l’EPF m’a permis d’explorer différentes options avant de me spécialiser.

Qu’est-ce que l’EPF vous a apporté durant vos études ?

L’EPF m’a offert un solide socle technique et une ouverture d’esprit sur les divers métiers de l’ingénierie. Son approche généraliste m’a permis de développer des compétences techniques diverses et d’acquérir une bonne compréhension des problématiques auxquelles on peut être confronté dans le milieu professionnel. Ce socle me sert au quotidien dans mon métier, où il est essentiel de comprendre rapidement les enjeux techniques pour y répondre de manière efficace. L’autre point fort a été le volume de stages, qui m’a permis de préciser mon orientation et d’approfondir mes compétences techniques.

Quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui souhaite suivre un parcours similaire au vôtre ?

Je dirais tout d’abord qu’il est essentiel d’être curieux. Un bon ingénieur se remet constamment en question, écoute, apprend, et cherche à comprendre les défis qui se présentent. Ensuite, il faut être ambitieux. Il est important de viser haut et de se fixer des objectifs ambitieux pour avancer dans sa carrière. Enfin, je conseillerais de ne pas avoir peur de prendre des risques. L’esprit critique et la remise en question sont des qualités clé des ingénieurs de l’EPF, et prendre des risques fait partie du développement personnel et professionnel. Il faut oser sortir de sa zone de confort pour progresser.

You may also be interested in the following articles